L’avenir s’assombrit pour les cinq nigériens arrêtés à Cotonou au Bénin, malgré la sortie musclée de la junte au pouvoir au Niger qui a exigé leur libération.
La Directrice Générale adjointe de WAPCO-Niger, Moumouni Ibra Hadiza et quatre compatriotes sont encore dans les mains de la police béninoise et seront incessamment présentés au procureur de la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET).
Interpellés pour présence frauduleuse sur la plateforme de chargement du brut nigérien à Sèmè-Podji (Bénin), les mis en cause ne sont pas au bout de leur peine.
Aux dernières nouvelles, le Procureur spécial (PS) de la CRIET ne compte pas lâcher aussi facilement l’affaire. D’ailleurs, les intéressés sont toujours gardés.
Loin de leur pays, les cinq Nigériens ont affronté le magistrat sur les faits qui pèsent contre eux.
Deux parmi les cinq mis en cause ont été relâchés. Les trois autres personnes croupissent en prison en attendant la prochaine audience.
Dans une déclaration publique en date du 6 juin 2024, le Procureur a justifié l’interpellation des cinq Nigériens par une entrée frauduleuse sur le site de chargement du pétrole. Ils se seraient volontairement soustraits du dispositif de contrôle installé à l’entrée principale du site.
Dans la même déclaration, le PS a évoqué une situation qui pourrait bien compliquer le cas des mis en cause. « Les investigations se poursuivent pour déterminer les motivations réelles des mis en cause dans un contexte où des informations récurrentes font état de la planification d’actes d’atteinte à la sûreté de l’État du Bénin », a-t-il confié.
Pour justifier la présence de ses citoyens sur le site de chargement, le Niger indique qu’ils étaient « en mission officielle de supervision et de contrôle des chargements sur demande expresse et insistance de la China National petroleum Corporation (CNPC) ». En protestation à l’arrestation de ses cinq citoyens, le Niger a menacé de suspendre le projet Pipeline.