Au Gabon, le mandat présidentiel est fixé à une durée maximale de deux fois sept ans. C’est l’essentiel à retenir du projet de Constitution rédigé par le Comité constitutionnel national.
Après avoir examiné pendant 10 jours le projet de nouvelle Constitution gabonaise, les 168 parlementaires de l’Assemblée constituante proposent plus de 800 amendements consignés dans un rapport qui a été adopté dimanche 22 septembre. Le document va maintenant être remis aux autorités de Transition.
Au sein des 168 parlementaires qui ont pris part au scrutin, seuls huit ont voté contre le texte, alors que trois se sont abstenus. Parmi les opposants au rapport figure notamment le député Jean Valentin Leyama, secrétaire exécutif du parti Réagir. Pour lui, « les conditions d’éligibilité à la présidence de la République [qui sont fixées] sont discriminatoires » et représentent « un recul démocratique », explique-t-il.
Le mandat présidentiel fixé à une durée maximale de deux fois sept ans au Gabon
La majorité, elle, a en revanche massivement voté en faveur de l’adoption du rapport, comme Paul Biyoghe Mba, premier vice-président du Parti démocratique gabonais (PDG), l’ancien parti au pouvoir. « La durée maximale de mandat fixée est de deux fois sept ans. Comme on s’est rendu compte que dans les cas ou le mandat présidentiel est de deux fois cinq ans, les présidents veulent tous en avoir un troisième, là on dit : « Le chef de l’État peut rester au maximum 14 ans mais après, il s’en va ! »
Comme Paul Biyoghe Mba, la grande majorité des autres parlementaires ont également approuvé les amendements consignés dans le rapport qui sera soumis au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. Il reviendra ensuite au Conseil des ministres d’adopter le projet de nouvelle Constitution en y intégrant, ou non, ces amendements. Le texte définitif sera soumis à un référendum dont la tenue est prévue avant la fin de l’année.