C’est le Ministre d’État, Ministre des Affaires Étrangères, SEM. Abderaman Koulamallah qui a représenté le Président de la République, Chef de l’Etat, Mahamat Idriss Deby Itno à cette deuxième et dernière séance au Grand Palais de Paris. Il était assisté de SEM. Ahmad Makaila, Ambassadeur du Tchad en France.
Cette deuxième journée a été marqué par des tables rondes sur la thématique du sommet “créer, innover et entreprendre en français”, ainsi que par des discussions sur les situations internationales de crise. Les résolutions adoptées soulignent l’engagement de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) envers la paix, la solidarité et les droits humains.
Les dirigeants se sont félicités du retour à l’ordre constitutionnel au Tchad avec l’adoption d’une nouvelle constitution et la tenue de l’élection présidentielle. Le Tchad a été également apprécié pour son rôle dans la résolution de la crise soudanaise et pour l’accueil et la protection des réfugiés. L’OIF a réitéré sa disponibilité à poursuivre son appui en faveur de la consolidation de la paix et de la démocratie au Tchad.
Le prochain sommet aura lieu en 2026 au Cambodge.
Lancé lors du XIXe Sommet de la Francophonie ce vendredi 4 octobre, l’appel de Villers-Cotterêts, adopté par les 88 membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), vise à instaurer un espace numérique francophone plus sûr et intègre. Le texte appelle les plateformes numériques à plus de transparence, de proximité et de responsabilité en matière de modération des contenus.
Du nom de la principale ville hôte du sommet, l’appel de Villers-Cotterêts recommande à ces acteurs de garantir l’accès à leurs services en français et dans les langues locales. Il invite également à instaurer des mécanismes clairs et accessibles “pour signaler la présence de contenus qui seraient considérés comme illégaux ou contraires à leurs conditions d’utilisation”. Les plateformes devraient par ailleurs rendre compte de la mise en œuvre de leurs politiques de modération.
Outre la modération, le texte encourage les plateformes à évaluer et contrer la diffusion de discours haineux et de désinformation, à renforcer la protection des enfants en ligne, et à promouvoir une intelligence artificielle éthique et responsable, “respectueuse des droits de l’Homme, de la démocratie et de la paix” mais aussi de la “diversité culturelle et linguistique”. Enfin, il encourage les plateformes à contribuer à soutenir la formation aux métiers du numérique et à promouvoir l’éducation aux médias pour tous les francophones.
“Un agenda de paix”
Lors de son discours d’ouverture du Sommet vendredi après-midi, Emmanuel Macron s’est fait écho de cet Appel de Villers-Cotterêts, appelant à “bâtir un ordre numérique protégeant les citoyens” pour “mieux lutter contre la désinformation, la propagation de la haine en ligne, les discours de haine, racistes, antisémites”. S’exprimant face à des dizaines de chefs d’Etat et de gouvernement, le président français a plus largement salué “l’agenda que porte la francophonie”, “un agenda de paix et de développement durable. C’est une cité solidaire que nous pouvons être fiers d’habiter”, a déclaré.
L’hôte du rendez-vous a dressé un portrait de la langue française “instrument d’unité et de pouvoir décisif pour la France”, mais aussi outil pour l’éducation, la culture, les relations commerciales et l’innovation. A ce titre, il a exprimé le souhait de créer une alliance francophone de la propriété intellectuelle. Le français devrait aussi permettre de s’ouvrir vers d’autres langues et de “coexister sans concurrence” avec celles-ci.
“Solution à deux Etats” au Proche-Orient
Durant son allocution, le chef de l’Etat a évoqué l’actualité internationale et l’escalade des tensions au Proche-Orient, affirmant qu’il n’y aurait “pas de paix […] sans solution à deux Etats”. Il a également exprimé son inquiétude quant à la situation au Liban, pays membre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), aujourd’hui “bousculé dans sa souveraineté et sa paix”, et demandé à ce que l’espace humanitaire soit respecté. La francophonie est “un lieu où nous pouvons ensemble porter une diplomatie qui défend la souveraineté et l’intégrité territoriale partout à travers la planète”, a-t-il affirmé.
Emmanuel Macron a également salué la création d’un Collège de la cité internationale de la langue française, “laboratoire d’excellence” pour former les futurs “cadres francophones de l’éducation, des traducteurs et des interprètes”. Et ce en vue de dynamiser “l’enseignement du français, et l’enseignement en français”.