Depuis le vendredi 22 novembre 2024, un imbroglio oppose le régime militaire au pouvoir au Niger et l’Union européenne (UE).
Dans une sortie médiatique, Niamey a fait savoir que des fonds avaient été octroyés par l’UE au pays en faveur des victimes des inondations sans que les autorités ne soient au préalable informées.
Suite à cette déclaration nigérienne, l’organisation européenne a rappelé son ambassadeur à Bruxelles pour des besoins de consultations.
Mais apparemment la junte militaire au pouvoir dans ce pays sahélien, ne souhaite plus que l’ambassadeur de l’UE à Niamey, Salvador Pinto Da França, revienne à son poste au Niger après lesdites consultations.
En effet, les autorités de la transition aux commandes à Niamey exigent le remplacement du représentant de l’organisation dans leur pays.
Pour Niamey, la collaboration avec le diplomate européen n’est plus possible.
De ce fait, après son rappel à Bruxelles, le dimanche 24 novembre 2024, les autorités nigériennes ont demandé son remplacement dans les brefs délais.
Dans son communiqué rendu public le vendredi 22 novembre dernier, le ministre nigérien des Affaires étrangères a fait savoir que « l’ambassadeur de l’UE au Niger a, de manière unilatérale », redistribué cette aide à des ONG, « au mépris des principes de transparence et de bonne collaboration avec les autorités nigériennes compétentes ».
Par ailleurs le gouvernement nigérien a précisé n’avoir jamais lancé d’appel à l’aide internationale suite aux inondations et encore moins à l’Union européenne.
L’exécutif dit avoir pris la décision souveraine de financer lui-même les réparations des dégâts causés par les inondations.