Après plusieurs jours de silence sur l’affaire « Frère Hounvi » qui défraie la chronique, le gouvernement de Patrice Talon a finalement réagi.
Interrogé sur la question à l’occasion d’une causerie-débat qui s’est déroulée vendredi, 06 septembre 2024 à Cotonou, le porte-parole du gouvernement Wilfried Léandre Houngbedji estime que le gouvernement n’a rien à y voir. « Ce n’est pas une affaire du gouvernement. Ce n’est pas le gouvernement qui l’a interpellé », a laissé entendre Wilfried Léandre Houngbedji, porte-parole et secrétaire adjoint du gouvernement.
Et de poursuivre : « Je laisse la justice faire son travail comme elle a commencé à le faire. On a vu qu’il y avait un aspect qui a été vidé, il me semble qu’il en reste d’autres. Nous allons être attentifs, en bon démocrates, observer la justice qui fait son travail ». Selon le porte-parole du gouvernement, l’Exécutif n’a donc rien à y voir et il faudra laisser la justice faire ce qu’il faut pour situer les responsabilités dans cette affaire. Toutefois, il estime que tôt ou tard, il va falloir que Frère Hounvi réponde de ses actes.
« La liberté d’expression, c’est le droit de dire ce que vous voulez, écrire même ce que vous voulez. Et c’est surtout le devoir d’assumer ; soit vous justifiez soit vous assumez les conséquences », a-t-il déclaré.
Pour celui qui a pour mission première de défendre la politique de Patrice Talon au Bénin, Frère Hounvi est passé maître dans l’activisme politique basé sur la médisance et la calomnie. « Mettez-vous à la place du Professeur Sossa, du cadavre de Roger Gbégnonvi. Ne parlez pas de Wilfried Léandre Houngbedji. Moi, en acceptant cette fonction, je considère que j’ai fait don de ma fonction, de mon honneur et on peut dire tout ce qu’on veut. Mettez-vous à la place du Professeur Djogbenou, du président Talon, de tous les autres », a-t-il martelé.
Et d’ajouter : « Si c’est de la critique, j’achète. Moi je veux que l’on me critique. Je suis le premier défenseur de l’esprit critique. En tant que journaliste, j’ai fait ça tout le temps. Et rassurez-vous, je suis un vrai « béninois sans peur et un béninois sans reproche ». Même en étant dans le journal du service public, j’ai eu une plume critique et j’assumais », a-t-il laissé entendre.
Notons l’affaire Steve Amoussou est toujours pendante devant la justice alors que deux de ses ravisseurs ont été condamnés à des peines d’emprisonnement. Faut-il également le rappeler, la justice togolaise a émis des mandats d’arrêt international à l’encontre des deux personnes condamnées et du sieur Ouanilo Medegan Fagla, Directeur du Centre national d’investigations numériques (Cnin).