En Afrique, la Guinée-Bissau s’apprête à franchir une étape majeure dans la gestion des salaires de ses fonctionnaires en adoptant la blockchain à grande échelle.
D’ici novembre 2024, tous les agents de la fonction publique et les retraités du pays seront intégrés à cette plateforme numérique innovante. Cette solution, mise en place avec l’appui du FMI, vise à assurer une transparence totale dans la gestion des données salariales, tout en luttant contre les dysfonctionnements historiques comme les fonctionnaires fictifs et la corruption.
Ce projet marque une avancée notable dans l’utilisation des technologies blockchain pour optimiser les opérations gouvernementales. Il permettra un suivi en temps réel des paiements de salaires et des pensions, en sécurisant les informations et en produisant des rapports fiscaux précis.
Depuis l’adoption initiale de la blockchain en mai 2024, la Guinée-Bissau a considérablement réduit son ratio de dépenses salariales par rapport à ses recettes fiscales, passant de 84 % à 50 %. Bien que cette amélioration soit importante, elle reste supérieure au critère régional de l’UEMOA, fixé à 35 %.
La plateforme blockchain vise à renforcer l’intégrité financière du pays, en luttant contre la mauvaise gestion et la corruption tout en favorisant une meilleure gouvernance des fonds publics.
Le gouvernement de la Guinée-Bissau espère que cette innovation dans le paiement des salaires des fonctionnaires, qui est unique en Afrique, permettra de moderniser les opérations de l’État, de rendre les salaires plus transparents et de restaurer la confiance dans les institutions publiques.