Comme l’Equerre, son bâton de pèlerin, après cent (100) jours de gouvernance, n’a failli ni n’a faibli par ces temps introductifs qui ont couru. Les paroles sont limpides en effet ! Ni pompeuses ni arrogantes. Elles sont cependant remplies d’humilité et de foi. Ainsi, le discours du Premier Ministre Amadou Oury BAH, s’avère très rassurant sur ce qu’il est possible de faire dans le temps et dans l’espace. En conséquence, ses actes futurs vont certainement s’inspirer de la transformation du polyèdre régulier qui transcende tout clivage pour muter en un Cercle parfait.
Le défi économique et l’urgence sociale demeurent toutefois les plus importantes difficultés à palier.
La faible sécurisation des recettes fiscales interpelle à tel enseigne que l’on s’alarme de l’individualisme et du nombrilisme des acteurs qui ont la charge de les cueillir et de les préserver pour l’intérêt supérieur de la Nation. Des pans entiers de l’Administration centrale se plantent ou s’affaissent pour cause de pratiques incohérentes et malsaines, qui rendent les meilleurs projets pour le pays utopiques.
C’est pourquoi, la réduction des dépenses de l’Etat par la retenue et la réorientation efficace et efficiente des subventions anarchiquement absorbées pour de promotions sectorielles sans impact positif et durable pour l’Etat et la société guinéenne, qui aboutira certainement à la suppression des Etablissements de façades et à la fusion de ceux qui ont des prérogatives complémentaires ou qui se chevauchent, est un bel exemple de rigueur qui pourrait permettre à la Guinée de sécuriser un manque à gagner de plusieurs milliers de milliards de francs guinéens.
Faudrait – il néanmoins surveiller, par responsabilité, la réinsertion des compétences œuvrant dans ces établissements dans leur mobilité, pour une meilleure exploitation de notre capital humain.
Ainsi, dans sa déclaration de politique générale, les politiques agricoles, infrastructurelles et environnementales repensées, décrivent de dispositifs structurels bien armés qui projettent des mesures règlementaires tout aussi strictes pour le raffermissement de l’ensemble des maillons de la chaine de gouvernance sectorielle.
Aussi, la modernisation de l’Administration publique par la gouvernance électronique et de nouvelles approches participatives et scientifiques où le numérique et le patriotisme sont au cœur du nouveau système, garantit formellement l’avenir qui se construit.
Naturellement, le monde moderne implique une gouvernance qui se pratique à deux niveaux. Le niveau populaire et le niveau stratégique élitiste. Pour la petite histoire ; ceux qui pensent le futur ne sont pas forcément les plus nombreux et ceux qui observent, acquiescent et construisent les pensées du futur, ne sont forcément non plus les plus solides maillons de la chaîne. Une synergie implicite nait déjà de cette cohabitation obligatoirement pacifique et mutuellement solidaire.
Les peuples en effet, sont faits de chaînes avec des maillons dont les rôles, depuis la nuit des temps sont établis et suivent la voie régulière. Ils sont cependant, certes connus par une minorité et méconnus par la grande majorité ; d’où la nécessité de l’éducation dans une société noblement constituée, afin que règne la discipline, l’harmonie, la paix, la bonne gouvernance, le mieux-être et la transformation positive des peuples et la nature qui les héberge.
De ce fait, la politique de développement social du Premier Ministre Amadou Oury BAH agit déjà dans le sens de favoriser l’inclusion, afin de réduire les inégalités dans une société guinéenne qui se bâtit par des Institutions qui s’établissent en force.
Du contrat international et le respect des transformations des données internes.
Le Premier Ministre BAH Oury démontre promptement sa possession de la vision large et les outils nécessaires pour imprimer une gouvernance saine au profit d’une administration et d’une société guinéennes sciemment dérèglées, qui s’entrevoyaient aux abords de l’agonie.
Les engagements forts pour stabiliser et développer durablement la Guinée, qui ont été pris, demeurent cruciaux, tant les différents points relèvent de la condition d’existence même de son peuple. En effet, d’une fragilité extrême, le pays se doit d’une coopération réaliste pour tenir en compte de l’importance de son substrat sans perdre de vue le principe universel de dialogue et de partenariats entre les Etats et les Institutions qui leur sont communes.
Il faut faire ainsi remarquer, que l’histoire de la République de Guinée est notamment parsemée d’accidents de gouvernance et de tragédies systémiques. Autant les assumer ensemble toutefois et aussi les corriger ensemble, par un concours de toutes les intelligences, pour une issue favorable à une paix et un développement des plus durables.
A plusieurs occasions, la République de Guinée a failli à ses engagements internationaux, du fait de l’inaptitude de la ressource humaine mise à disposition. Ce qui a entraîné un manque de fréquentation du pays pour de longues périodes par certaines Institutions et firmes sérieuses.
Elle est toutefois, en train de recouvrir, vue de l’horizon ses marques ; lesquelles, stratégiquement la positionne dans l’élan des pays qui prennent un départ nouveau vers la gouvernance moderne des Nations.
Du lancement du Programme National de Recensement Administratif à Vocation d’Etat Civil – PN – RAVEC
Pour garantir le développement durable de la République de Guinée, la disposition de données individuelles et collectives par l’Etat est un élément fondateur phare. En effet, cette base de données permettra une enquête sociologique exacte pour rendre efficace toute étude, toute projection et toute politique publique fiable entamée par l’Etat. Cependant, l’Etat guinéen a constamment navigué à vue ou par l’à-peu-près. D’où le manque de précision dans le suivi des politiques publiques et des grands projets, ainsi que l’évaluation de leurs impacts dans le moyen et le long terme sur notre société.
Le PN-RAVEC reprend ainsi la balle au rebond pour la possibilité d’une mutation profonde de la direction jusque – là, instable de notre pays. La normalisation des données de l’ensemble des citoyens guinéens et le retour ordonné et durable à l’ordre constitutionnel en feront certainement foi.
C’est pour (faire) comprendre enfin, que les statistiques peuvent garantir la stabilité, si celles-ci bénéficient d’une exploitation efficace dans la bâtisse des grandes œuvres pour la Nation.
Se focaliser spécifiquement sur les trois points impératifs à la réussite de sa mission.
Le démarrage du projet de gouvernance du Premier Ministre BAH Oury Kigna est donc franc et sincère. Il s’abstient évidemment des annonces fantaisistes, populistes et politiquement incorrects. Sa mission se fonde sur trois points déterminants et complémentaires, qui lui commandent alors, dextérité et justesse ; foi et vérité ; loyauté et habileté, dans ses actions pour la République. Ce sont notamment :
- Réorganiser, moderniser l’Administration publique et impulser une dynamique irréversible de développement du secteur privé.
- Garantir un dialogue sincère avec les acteurs socio-politiques dans l’intérêt supérieur du peuple de Guinée.
- Établir les préalables nécessaires dans le processus du retour ordonné et durable de la Guinée à l’ordre constitutionnel et dans celui de la marche des Nations.
Certes, la marche vers l’atteinte des objectifs de ces points sera ardue, mais l’espoir renait déjà du tréfonds des cœurs des guinéens qui observent l’horizon se dégager. La République de Guinée se rétablira, se développera durablement et sera un pôle régional d’attraction. La mal gouvernance endémique ne facilitera certainement pas ce changement mais les luttes par les mesures et innovations engagées sont fortes, réalistes et réalisables, si les desseins du Chef de l’Etat, le Général de Corps d’Armée Mamadi DOUMBOUYA, continuent à être en harmonie avec ceux de son désormais complice de Premier Ministre, Chef de Gouvernement, Amadou Oury BAH, qui doit demeurer pour le salut de la Guinée du moment, son Principal Conseiller Politique.
Rappelons-nous cependant que ce que nous semons ensemble aujourd’hui, nous le récolterons ensemble demain ; y compris les quatre (4) différents vents. Et puisqu’il en est ainsi, nous ne cesserons jamais de marteler que les processus et successions désordonnées au pouvoir ne sont point la sève nourricière du progrès d’une Nation qui se construit. Cette sève réside plutôt dans la culture et l’héritage des bonnes pratiques de gouvernance et des bonnes mœurs de la vie. Tous ceux qui possèdent la culture de l’Etat, des Institutions et de leurs formes de gestion, l’enseigneraient fièrement s’ils désirent être vertueux, en reconnaissance de ce privilège de connaitre, par Dieu !
J’ai dit.
Mohamed Lamine KEITA
Ecrivain – Poète