Les mis en cause en ce qui concerne les exactions de trois éléments de la police républicaine sur un individu à Natitingou sont fixés sur leur sort.
BADJAGOU Moïse, l’auteur de la vidéo montrant la violence des policiers sur un citoyen, est désormais libre. Le tribunal a prononcé sa relaxe, cet après-midi au tribunal de Natitingou.
Six mois de prison ferme pour 03 policiers, SAFARI Ali, AGBLAHOUND Bernard et MOUSSA Mohamed Kabirou. Ils devront verser cent cinquante mille (150.000) Fcfa, à titre de dommages-intérêts, au profit de SIBAGNITE N’DAH Noussi, la victime malmenée lors de l’incident. Le quatrième policier sera jugé le 08 mai, du fait de son statut particulier dans la police.
La victime est condamnée à 6 mois de prisons. L’infraction d’outrage à commandant de la loi, a été retenue contre lui.
Un fait horrible s’est produit dans la journée de ce vendredi 12 avril 2024 à Natitingou, une ville située au nord du Bénin. Il s’agit de l’interpellation d’un motocycliste pour défaut de présentation de pièce par les éléments de la Police républicaine qui a viré au cauchemar.
La vidéo de l’incident en accès libre sur les réseaux sociaux a suscité l’indignation de la population. En effet, l’homme interpellé s’est opposé à l’enlèvement de sa moto par les policiers. Pour lui, ces agents de la police n’ont aucune raison de l’arrêter devant sa maison.
« Pourquoi je vais garer ma moto devant la porte de ma maison et vous allez m’arrêter ? Est-ce que je suis en ville ? Ma moto ne bouge pas… Au nom de Dieu, je refuse », a-t-il affirmé. Mais son argument ne fera ni chaud ni froid aux éléments de la police qui se sont résolus à repartir avec la moto.
Malgré l’intervention des riverains qui confirmaient que l’homme est bel et bien devant sa maison (une boutique de couture), les agents de la police républicaine ont tenu quand même à aller au bout de leur mission.
Et ceci, au risque de l’homme interpellé. En effet, dans la seconde séquence de vidéo publiée, on voit une horde de six policiers maitriser le motocycliste tandis qu’un autre lui assène des coups de rangers dans les côtes.
« Soulevez-le… Cassez lui les côtes », ordonnait un autre policier. Au même moment, l’un des six lui donnait des coups de gourdin. L’homme sans force, devant ses bourreaux de l’heure, ne pouvait que crier de douleur.
On apprend que cette affaire, qui est devenue virale sur les réseaux sociaux, est devant la justice. Les policiers et l’homme brutalisé seront présentés lundi prochain au procureur.