Le Burkina Faso a inauguré le 30 novembre dernier, sa toute première usine de transformation de tomate à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville la plus peuplée du pays. D’un coût de 7,5 milliards FCFA, ce projet a été financé à 80 % par actionnariat populaire et à 20 % par l’État.
Baptisée Société burkinabè de tomates (SOBTO), l’usine s’étend sur cinq hectares et dispose d’une capacité de transformation de 100 tonnes de tomates par jour. Ses produits, dont le double concentré de tomate commercialisé sous la marque A’diaa (« quel délice » en langue bôbô mandarê), vise à réduire la dépendance aux importations tout en valorisant la production nationale.
Au-delà de la transformation agroalimentaire, la société créera 180 emplois directs et 1500 emplois indirects, dès sa première année, avec une projection de 3 000 emplois indirects lorsqu’elle fonctionnera en pleine capacité. Parmi les salariés, 75 % accèdent à leur tout premier emploi, traduisant une volonté d’inclusion et de lutte contre le chômage.
Présent lors de l’inauguration, le capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, a réaffirmé l’importance du développement endogène dans la stratégie nationale. ‘’Le développement endogène est une doctrine. Il faut que tout le monde se l’approprie. On ne pourra que par nous-mêmes nous développer », a-t-il déclaré. Il a également annoncé l’inauguration imminente d’autres unités industrielles à Yako et Tenkodogo, confirmant une dynamique d’industrialisation étendue à plusieurs régions.
Notons que l’usine SOBTO est équipée des installations modernes, notamment un bâtiment administratif, des espaces de stockage, une infirmerie, et une cantine pour les travailleurs. Selon Karim Traoré, Directeur général de l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire (APEC), l’usine est conçue pour répondre aux standards mondiaux de qualité. C’est pourquoi le Burkina Faso envisage faire de la marque A’diaa une référence au niveau local avant de se tourner vers l’international.