Depuis quelques jours, l’information fait la une des médias. Des ananas béninois ont été retirés de la vente en France. Cette nouvelle a fait le tour de la toile. La raison évoquée par de nombreux médias est une contamination chimique et un dépassement du seuil autorisé de résidus de pesticides.
Cet incident suscite beaucoup d’interrogations.
Est-ce le signe que certains producteurs béninois pensent que les normes ne sont à respecter que le jour de l’inspection, lors du processus d’homologation ?
Les intrants agricoles utilisés, engrais, pesticides, sont-ils conformes aux normes internationales ?
On peut d’ailleurs s’étonner que rien n’ait été mis en place au Bénin pour analyser des prélèvements avant l’expédition en France.
Il ne reste plus qu’à espérer que la filière ananas tirera les leçons de cette déconvenue pour mettre en place une véritable chaîne de contrôle et de respect des normes alimentaires, pour l’export certes, mais d’abord pour la consommation locale.
Car ramenés à la population jeune comme ailleurs en Afrique de l’Ouest, les taux de cancers, d’insuffisances rénales et de maladies cardiovasculaires sont trop élevés au Bénin dans la tranche 35 – 45 ans.
Des intoxications de masse par des produits supposés sains en est-elle une des causes ?