Depuis que Mohamed Bazoum a été renversé à la suite d’un coup de force au Niger, le torchon brûle entre le Bénin et Niamey. Les autorités des deux pays se rendent coup pour coup depuis le coup de force qui a renversé Mohamed Bazoum.
Le Bénin dirigé par Patrice Talon vient de réagir à la décision des autorités du Niger de ne pas rouvrir leurs frontières avec son voisin.
Pas d’embarquement du brut nigérien depuis le terminal de Sèmè Kpodji, si le Niger maintient sa frontière fermée.
C’est la condition posée par le Bénin sur la suite de la coopération liée à l’exploitation de l’oléoduc entre les deux pays en froid depuis juillet 2023. Cotonou a tenté un rapprochement après la levée des sanctions de la Cédéao, en ouvrant sa frontière le 26 février 2024.
Mais le voisin nigérien est resté campé sur sa position. Les barrières demeurent. Les premiers litres de l’or noir pompé à Agadem, au Niger, ont atterri dans les installations de la station de Sèmè Kraké, courant avril. Avec cette décision, les navires devant prendre le relais pour l’exportation de ce pétrole sont bloqués.
L’ambassadeur de Chine au Bénin Peng Jingtao et la société Wapco, en charge de la gestion de l’oléoduc, sont informés de cette décision. Le pipeline Bénin/Niger, c’est plus de 600 milliards de francs cfa investis par cette société.
Au Niger, les nouveaux hommes forts du pays n’ont pas encore réagi à cette nouvelle décision.
Mais, il est évident que cette posture du gouvernement de Patrice Talon ne va pas plaire aux putschistes.