Après la France, c’est au de cette puissance nucléaire de rompre sa coopération militaire avec le Niger faute de fiabilité dans les relations.
C’est l’essentiel à retenir des propos de la ministre allemande des affaires étrangères, Annalena Baerbock.
Elle a affirmé le 16 juillet 2024 depuis Abidjan qu’il n’était pas « possible de continuer » la coopération militaire au Niger faute de « fiabilité » dans les relations avec le régime arrivé au pouvoir par un coup d’Etat il y a près d’un an.
L’Allemagne avait annoncé le 6 juillet cesser d’exploiter sa base de transport aérien au Niger ainsi que le retrait de ses soldats d’ici au 31 août et la fin de sa coopération militaire avec Niamey.
« Il n’était pas possible de continuer car la fiabilité qui existait auparavant n’était plus là », a déclaré Mme Baerbock, à l’occasion d’une visite en Côte d’Ivoire.
« Dans le même temps, nous n’avons pas stoppé l’aide humanitaire car le peuple du Niger n’est pas responsable de ce qui arrive », a-t-elle ajouté, lors d’un point de presse commun avec le président ivoirien Alassane Ouattara.
Le Niger est gouverné par un régime militaire issu d’un coup d’Etat qui a renversé le 26 juillet 2023 le président élu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis. Ce régime a tourné le dos aux puissances occidentales pour se rapprocher notamment de la Russie.
Une quarantaine de soldats allemands concernés
Après la France, cette puissance nucléaire et le Niger avaient convenu d’un accord pour continuer à exploiter la base de Niamey jusqu’au 31 août, mais les négociations pour prolonger ce bail n’ont pas abouti. Elles butaient notamment sur le fait que le personnel stationné ne pourrait plus bénéficier d’immunité contre d’éventuelles poursuites judiciaires.
La quarantaine de soldats allemands stationnés à Niamey va donc quitter ce pays sahélien qui a déjà exigé et obtenu le départ des soldats français fin 2023 et américains d’ici à septembre.
Le Niger a formé avec le Mali et le Burkina Faso voisins, eux aussi gouvernés par des régimes militaires, l’Alliance des Etats du Sahel (AES).