Les cours du pétrole hésitent ce lundi 18 novembre 2024, oscillant entre légère baisse et hausse prudente, avec des prix qui ont lourdement chuté la semaine dernière en raison d’une demande chinoise qui inquiète le marché.
Vers 10H05 GMT (11H05 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, prend 0,76% à 71,58 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, gagne 0,61% à 67,43 dollars.
« La faiblesse de la demande chinoise reste l’une des raisons principales de la baisse des cours », affirme John Evans de PVM.
La Chine est le premier importateur de pétrole mondial et les cours de l’or noir sont fortement corrélés à la santé économique du pays.
« Les chiffres de l’inflation chinoise de la semaine dernière témoignent de l’absence de croissance immédiate tant au niveau des dépenses de consommation que de l’activité industrielle », explique l’analyste.
L’indice des prix à la consommation qui mesure l’inflation d’octobre a augmenté de seulement 0,3% sur un an, soit l’indice le plus faible des quatre derniers mois, démontrant une faible activité économique en Chine.
En 2025, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit une croissance de la demande mondiale d’un million de barils de brut par jour, mais une hausse de la production d’un million et demi de barils par jour rien que pour les producteurs non membres de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés).
Ce surplus attendu d’offre, provoque une tendance baissière sur les cours du brut.
Par ailleurs, depuis les résultats de l’élection présidentielle américaine, « le renforcement du dollar américain a pesé sur les prix, réduisant l’attrait des matières premières libellées en dollars », précise John Plassard, analyste chez Mirabaud.
Le prochain facteur déterminant pour les prix du pétrole sera « la réunion du 1er décembre de l’Opep+ », estiment les analystes de DNB.
© AFP