Les premiers barils du pétrole nigérien ont quitté la plateforme de Sèmè-Podji au Bénin, le dimanche 19 mai 2024. Ce chargement intervient quelques jours seulement après l’autorisation « ponctuelle et provisoire » de l’embarquement du premier bateau par les autorités béninoises.
Pour ce chargement inaugural, 1 000 000 de barils de pétrole ont été exportés depuis les côtes béninoises. Le navire a pris départ autour d’une heure du matin ce dimanche.
Le chargement a démarré 72h plus tôt. L’opération a été assurée par l’équipe maritime de West african oil pipeline company (Wapco).
Sur ce premier chargement d’un million de barils à destination de la Chine, le Bénin empochera donc 500 000 dollars US au regard de l’accord bilatéral relatif à la construction et l’exploitation du pipeline signé avec le Niger. Ce texte fixe le droit de transit à 0,50 dollar par baril au cours des dix premières années d’exploitation de l’infrastructure transfrontalière.
En effet, « en considération des droits et autorisations accordés au Système de transport, la perception des droits de transit sera effectuée par la recette des douanes en charge des hydrocarbures.
Les Parties conviennent que, pour le pétrole brut transporté par le Système de Transport, le taux unitaire du droit de transit sera un demi dollar US (0,50 dollar US) par baril au cours des dix (10) premières années de la période d’exploitation ».
Ainsi, « sous réserve des dispositions qui seront convenues dans l’AGH, à compter de la onzième (11e) année d’exploitation, ce taux unitaire du droit de transit sera revalorisé de 0,25 dollar US chaque cinq (5) ans sur le prix du baril transporté pour les vingt (20) années à suivre. Cette revalorisation interviendra sans toutefois mettre en péril le projet. Le plafond sera de 1,5 dollar US par baril ».
Outre le droit de transit, le pipeline Bénin-Niger est également pourvoyeur d’emplois dans les deux pays. Les estimations donnent jusqu’à 3000 emplois.
Cotonou avait mis sous scellé le pipeline en réponse au maintien de la fermeture des frontières côté nigérien. Le blocus a été levé après une lettre de la douane nigérienne adressée à celle béninoise.