Face aux sanctions internationales, Vladimir Poutine tente toutefois de trouver la parade. Se détournant de l’Europe, pour collaborer plus étroitement avec la Chine, notamment, la Russie a récemment entrouvert la porte aux cryptomonnaies.
Son objectif ? L’utiliser pour régler ses échanges internationaux. Il faut dire que les sanctions internationales ont un impact assez important sur la situation économique.
Selon les chiffres de la BCR (Banque Centrale Russe), les importations russes ont, au cours de ce premier trimestre 2024, chuté de 8%.
Autre problème, l’inflation. Celle-ci a atteint 8.6% sur un an, soit son plus haut niveau depuis février 2023. Il faut donc trouver des solutions pour soulager l’économie…
Quitte à se renier. En effet, la cryptomonnaie n’était pas forcément bien vue il y a encore quelques années.
En 2020, la Russie avait d’ailleurs annoncé l’interdiction officielle de l’utilisation de Bitcoin et des autres crypto-monnaies, dans le cadre d’échanges internationaux.
Mais face à l’urgence de la situation, les députés de la Douma ont annoncé avoir voté en faveur d’un projet de légalisation de l’utilisation des actifs cryptographiques, dans le commerce international.
Une décision que beaucoup qualifient, d’ores et déjà, d’historique et pourrait changer le coup des choses.
Pour les élus, Bitcoin et consorts ne peuvent clairement plus être ignorés, notamment dans un contexte tendu, marqué par d’importantes restrictions.
L’échec des tentatives de création d’une monnaie commune au BRICS semble également avoir poussé Moscou à revoir sa copie alors que les efforts de dédollarisation semblent avoir quelque peu ralenti depuis quelque temps.