Les relations entre la France et le Mali ne sont plus au beau fixe. Chassée de Bamako par la junte au pouvoir, Paris ne veut pas lâcher prise.
La France redouble de stratégie pour rester au Mali et y mener des actions sous le regard impuissant des autorités maliennes.
En effet, l’hexagone va donner un coup de main au Mali en formant des jeunes à l’entrepreneuriat, des outils sans lesquels il est illusoire de songer à la création de richesse et à gonfler le stock d’emplois. Ceux qui croyaient que Bamako avait complètement coupé le cordon ombilical avec la France vont tomber de haut, une fois de plus.
N’en déplaise aux souverainistes l’ambassade de France au Mali, avec l’appui d’Orange Digital Center et du Conseil des Investisseurs Européens au Mali, a émis un appel à candidatures pour un programme de formation, gratuit, dédié aux entrepreneurs en herbe. La formation concerne les Maliens âgés de 18 à 26 ans et titulaires d’au moins un baccalauréat.
Tous les trucs et astuces pour monter son entreprise seront décortiqués, des fondements élémentaires de la gestion d’entreprise à la stratégie de communication, en passant par le business plan et les notions juridiques de base. Tout cela en tenant compte des réalités locales et avec pour optique le renforcement du secteur formel pour muscler l’économie nationale…
Pour être tout à fait complet sur cette affaire quatre sessions de formation d’une semaine chacune seront organisées entre ce mois de juin et août prochain. La première session est calée du 23 au 30 juin 2024, la seconde du 30 juin au 8 juillet, la troisième du 8 au 15 juillet et la dernière du 19 au 26 août.
Les délais pour s’inscrire à une des sessions de formation sont respectivement le 15 juin, le 23 juin, le 30 juin et le 10 août. Dernier détail : toutes les formations auront lieu à l’Institut français du Mali.
Et que personne ne vienne nous dire que la junte malienne n’est pas au courant de ce que la France continue de faire dans le pays.
Comme à chaque fois que c’est embarrassant le chef des putschistes, le colonel Assimi Goïta, regardera ailleurs.
Il faut s’attendre à d’autres arrangements avec la réalité, beaucoup d’autres. C’est toujours le cas quand on n’a pas les moyens de sa politique, de son indignation.