Contrairement aux idées reçues, le foyer reste le lieu le plus dangereux pour les femmes.
En effet, au moins 85 000 femmes et jeunes filles ont été tuées intentionnellement dans le monde en 2023, principalement par des proches.
Ces chiffres alarmants, publiés par l’ONU le 24 novembre 2024 et relayés par l’AFP, révèlent un fléau qui pourrait être enrayé.
Selon un rapport conjoint de l’ONUDC et d’ONU Femmes, « la maison reste l’endroit le plus dangereux » pour les femmes, 60 % d’entre elles étant victimes de leur conjoint ou d’autres membres de leur famille, soit une femme tuée toutes les 10 minutes.
Ce phénomène transnational touche toutes les classes sociales et tous les groupes d’âge, les Caraïbes, l’Amérique centrale et l’Afrique étant les régions les plus touchées.
En Amérique et en Europe, les partenaires sont les principaux auteurs de féminicides, tandis que dans le reste du monde, ce sont plutôt les membres de la famille.
Les données disponibles dans certains pays, comme la France, montrent que de nombreuses victimes ont signalé des violences avant leur décès, suggérant que ces meurtres pourraient souvent être évités grâce à des mesures simples, comme les injonctions judiciaires.
Malgré les efforts déployés dans de nombreux pays, les féminicides persistent à un niveau alarmant.
Cette forme de violence, profondément ancrée dans les normes sociales et culturelles, est difficile à éradiquer.
Pourtant, comme le souligne Sima Bahous, directrice d’ONU Femmes, « ce n’est pas une fatalité ».
Elle appelle les États à renforcer leurs législations et à améliorer la collecte de données pour lutter efficacement contre ce fléau.