On connaît les pays les plus endettés d’Afrique Subsaharienne grâce aux estimations du Fonds Monétaire International.
Selon les dernières estimations du FMI, la dette publique continue à être globalement maîtrisée en Afrique subsaharienne francophone, qui demeure la partie la moins endettée du continent. Seuls deux pays francophones font partie des dix pays subsahariens les plus endettés en 2023, à savoir le Congo et Maurice, qui occupent respectivement la cinquième et la neuvième place, avec une dette publique de 100,8 % et 85,6 % du PIB.
Le Congo est précédé par le Soudan, qui se classe encore en première position (316,5 % du PIB), l’Érythrée (215,4 %), le Cap-Vert (115,4 %) et la Zambie (115,2 %). Et pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, le premier pays francophone n’arrive qu’en quatrième position, à savoir le Sénégal. Celui-ci affiche un taux d’endettement de 79,6 %, et se place derrière le Cap-Vert, le Ghana (86,1 %) et la Sierra Leone (80,0 %).
Globalement, le taux d’endettement de l’Afrique subsaharienne francophone s’établit à 51,3 % du PIB pour l’année 2023, contre 67,1 % pour le reste de l’Afrique subsaharienne, soit un écart de non moins de 15,8 points de pourcentage. Un écart qui a d’ailleurs augmenté par rapport à 2022, quand les deux ensembles avaient respectivement affiché un taux global de 49,9 % et de 62,0 %. Et comme pour les années précédentes, seuls deux pays francophones se trouvent parmi les dix pays les plus endettés d’Afrique subsaharienne. Toutefois, il convient de noter qu’il s’agit de la première fois depuis de nombreuses années qu’un pays francophone fait partie des cinq pays subsahariens les plus endettés.
Au cours de la dernière décennie, l’Afrique subsaharienne francophone a donc affiché le plus faible niveau d’endettement tout au long des dix années de la période.
Cette assez bonne maîtrise de la dette, globalement, résulte notamment du dynamisme économique que connaissent la plupart des pays francophones subsahariens, et découlant lui-même des importantes avancées réalisées ces dernières années en matière d’amélioration du climat des affaires, de diversification et de de bonne gouvernance.
Dans le rang des pays les plus endettés, l’Afrique francophone a donc été mieux armée pour faire face aux crises majeures ayant secoué le monde durant ces trois dernières années, et financer le redémarrage de l’activité économique.